Un nouveau site, de nouvelles avancées

Avec le début d’une nouvelle année, nous lançons ce nouveau site dédié à la résidence alternée. Ce site va diffuser les informations nationales et internationales autour de la résidence alternée avec l’idée de privilégier le bien-être des enfants et l’égalité entre les femmes et les hommes.

L’année 2015 a été l’occasion de nouvelles avancées dans ce sens.

En France, depuis janvier 2015, la loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes encourage les couples à donner plus de place au père dans l’éducation au quotidien dès le plus jeune âge avec le congé parental rénové.

L’assemblée parlementaire du conseil de l’Europe a voté, en octobre 2015, une résolution qui précise qu’en matière familiale, l’égalité entre les parents doit être garantie et promue dès l’arrivée de l’enfant. L’implication des deux parents dans l’éducation de leur enfant est bénéfique à son développement. Le rôle des pères auprès de leurs enfants, y compris en bas âge, doit être mieux reconnu et valorisé.

Dans les cas de séparation, c’est souvent le lien avec le père qui est perdu.

Dans de nombreux pays, la loi a évolué en 2015 afin de prendre en compte l’intérêt des enfants dans les familles dont les parents sont séparés. En Suisse, le code civil révisé précise que lorsqu’il statue sur la résidence de l’enfant, le juge examine, dans le sens du bien de l’enfant, la possibilité de la garde alternée, si le père, la mère ou l’enfant la demande. Aux États-Unis, l’Utah a promulgué une nouvelle loi qui encourage les juges à établir une répartition d’au moins 40-60 entre le parent non-résident et résident de manière à ce que les enfants puissent construire et maintenir des liens avec leurs deux parents. Près de 20 états américains avancent dans ce sens.

Les recherches s’accumulent et montrent comment la résidence alternée est un arrangement qui favorise le maintien du lien des enfants aux deux parents.

En décembre, la deuxième Conférence Internationale de la Résidence Alternée a rassemblé 120 participants venus de 20 pays et de 3 continents. Alors que la première conférence avait mis l’accent sur la réduction de l’écart entre les preuves empiriques tirées de la recherche et les pratiques sociales et législatives, la deuxième conférence s’est concentrée sur la mise en place de la résidence alternée, à la fois du point de vue de la législation et de l’accompagnement psychologique et social.

Nous assistons à un changement majeur et global de paradigme concernant la mise en place de la résidence alternée comme nécessaire pour assurer que l’intérêt supérieur des enfants est pris en compte. Il est temps pour nous de prendre la responsabilité d’agir pour mettre en place la résidence alternée à une échelle plus large et plus globale. Il y a consensus entre les participants, chercheurs, professionnels et acteurs de la société civile, pour dire que soit inscrite dans la loi la présomption légale de la coparentalité, c’est-à-dire le partage de l’autorité, des responsabilités et des droits entre les pères et les mères, qu’ils vivent ensemble ou séparés et que la résidence alternée soit une présomption légale en cas de séparation des parents.

Maintenant, il nous faut travailler à mettre en place et développer cet arrangement égalitaire. La résidence alternée permet aux enfants de maintenir le lien avec leurs deux parents et ce maintien est favorable à leur bien-être. Elle permet aux deux parents de vivre plus pleinement leur vie sociale, professionnelle et affective. Elle aide à quitter les représentations de la famille fabriquées petit à petit dans l’histoire et à inventer la nouvelle parentalité pour les adultes et les enfants du 21° siècle.