Au Luxembourg, pour la justice sociale et l’égalité entre les femmes et les hommes

L’association SOS Parents Luxembourg rassemble des parents, hommes et femmes, décidés à rendre publique les injustices et à revendiquer leurs droits après un divorce ou une séparation. Un de leur principal objectif est de maintenir le lien parental, particulièrement menacé par la non représentation d’enfants.

SOSParents-LGCrée en 2014, l’association « a pour objet social le soutien à la parentalité et à la famille au sens large, l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de la famille et dans la société à travers toutes activités d’éducation, d’accompagnement, de plaidoyer, de communication et de recherche. »

Une association humaniste, antisexiste, et apolitique

L’association est au service des enfants, des mères, des pères et des familles – de toutes les familles et de tous les parents. Elle vise aussi à aider les professionnels et les personnalités politiques en charge de la famille et de la parentalité.

La lecture de son site web permet de réfléchir à la parentalité, à la maternité et à la paternité dans une perspective positive, ouverte, tolérante et pédagogique, attentive à éviter les stéréotypes.

Pour cette association, la parentalité, la maternité ou la paternité ne sont pas uniquement des évidences naturelles, des constructions sociales ou encore des idéologies. Ce sont aussi des pratiques quotidiennes et des habitudes qui doivent être questionnées et que ses membres et ses simples sympathisants veulent faire évoluer.

Prendre en compte la souffrance psychologique des enfants

Les membres et sympathisants tentent de conscientiser les différentes instances chargées de la protection de l’enfance à la violence psychologique dans le cadre familial.

Ces personnes souhaitent une justice plus humaine, plus consciente de ce qui se joue quand un parent prive ses enfants de l’autre parent. Il s’agit que « la justice réfléchisse à ses décisions et n’attribue plus à la légère des gardes principales inconsidérées à des parents manipulateurs et donc maltraitants. »

Elles veulent que « la violence psychologique, l’aliénation, l’emprise, la destruction d’un parent soient reconnues pour ce qu’elles sont : une maltraitance aussi grave que l’abus sexuel car elle atteint l’enfant dans ses sécurités les plus intimes et les plus profondes. »

Ces parents sont particulièrement remontés contre l’article 452 du code pénal du Luxembourg. Pour eux, cet article « constitue une forme de « permis de calomnier », donc d’exclure l’autre parent en toute impunité dont certains avocats usent et abusent en droit familial. »  Cet article constitue « une faille qu’utilisent bon nombre de parents maltraitants et d’avocats peu scrupuleux de l’intérêt supérieur de l’enfant. »

Rencontrer les politiques et les professionnels

L’association consacre ses efforts à rencontrer les responsables et professionnels des politiques familiales.

Une délégation a récemment rencontré ce 18 février 2016 Madame Corinne Cahen, ministre de la Famille et de l’Intégration (lire le document ministériel « les familles face à la séparation et au divorce ».

Le compte rendu de la visite est disponible sur le site de l’association. Un accord se fait entre la ministre et l’association pour toiletter le vocabulaire et remplacer « parent gardien », « monoparental », « garde » par des termes plus appropriés. Il existe aussi un consensus sur l’idée d’hébergement égalitaire, pour marquer le rôle du père et de la mère dans le bienêtre de l’enfant, et sur celle de double résidence de l’enfant de manière à ce que les institutions, notamment l’école, aient l’obligation d’informer les deux parents.

L’association a organisé une rencontre sur le thème « Egalité et Coresponsabilité parentale » avec comme invitée d’honneur Madame Françoise HETTO-GAASCH, rapporteure de la Commission Egalité et Non Discrimination au Conseil de l’Europe. Ce blog a déjà présenté le rapport mais la vidéo (20 minutes) de l’intervention de la rapporteure lors de la rencontre est intéressante. Elle met l’accent sur le droit des enfants à maintenir des liens réguliers avec leurs deux parents. Ce droit est garanti par les conventions internationales et s’impose à celui que s’octroient certains parents en réclamant la garde ou la résidence pleine de leurs enfants.

Des femmes pour la coparentalité égalitaire

L’association regroupe autant de femmes que d’hommes mais les femmes ont tenu à affirmer et à faire savoir qu’elles étaient favorables à la résidence alternée et à la coparentalité égalitaire.