CIRA au Conseil de l’Europe : la santé physique et la résidence alternée

Les membres du CIRA/ICSP ont rencontré les parlementaires du conseil de l’Europe et tout particulièrement la députée du Luxembourg, Françoise Hetto-Gaasch.

Nous avons présenté leCIRA_APCE_20160622_3 CIRA/ICSP, le conseil sur la résidence alternée, qui rassemble des scientifiques, des professionnels et des acteurs de la société civile à parts équivalentes avec une répartition égalitaire des genres des membres du bureau dirigeant. Nous avons aussi rapporté les conclusions des dernières conférences du CIRA/ICSP.

Les points essentiels étaient la présentation des résultats des recherches récentes. Ce sont ces points qui ont marqué les députés présents.

La santé des enfants n’est pas protégée également en Europe

Pour les lecteurs de ce blog, ce qui est nouveau c’est la présentation du docteur Vittorio Vezzetti qui s’intéresse aux dégâts physiologiques et biologiques créés par la perte d’un parent.

Selon ce pédiatre italien, on a démontré que la perte d’un parent est à l’origine de complications comme l’augmentation chronique du cortisol et ceci est corrélé à plusieurs maladies dans l’âge adulte (dépression, ostéoporose, obésité, hyperglycémie, etc.). De plus, selon les plus récentes recherches, ces effets peuvent concerner les autres hormones avec des conséquences encore inimaginables il y a dix ans. Or, le risque de perte parentale après le divorce est étroitement corrélé à la résidence unique qui prévaut dans la plupart des états.

En conséquence, la santé des enfants, et des adultes qu’ils deviendront, n’est pas protégée de la même façon dans tous les pays d’Europe. Le problème vient que cette question a été toujours traitée à tort, comme une question locale de droit de famille. Les recherches en santé montrent, au contraire, qu’il s’agit d’un thème général de santé publique et de droit à la santé des enfants. Sur cette question, la Communauté Européenne pourrait avoir une ligne directrice commune.

Vittorio Vezzetti appelle les députés à passer d’un champ purement juridique à un champ scientifique afin d’établir en Europe des lignes directrices fondées sur les résultats convergents de la recherche scientifique accréditée.

Les autres intervenants ont ensuite rappelé les avantages de la résidence alternée égalitaire sur la santé psychique des enfants et des adolescents (voir notre billet du 27 janvier 2016). Ils ont souligné encore que le conflit des parents, réel ou entretenu par un parent, ne peut conduire à pénaliser les enfants en les éloignant d’un parent (voir notre billet du 9 mars 2016).

Une action qui va se poursuivre

Les participants, orateurs et députés, ont décidé de poursuivre ce genre de présentation qui n’est ni partisane ni réductrice et qui se centre sur le bienêtre et le devenir des enfants, quelles que soient les péripéties de la vie de leurs parents.