Réduire les 80% d’accord parentaux qui souvent oublient le bienêtre des enfants

Au 1er juillet, la vitesse maximale autorisée sur les routes est passée à 80 km/h. Cette décision largement impopulaire est prise pour sauver des vies.

Depuis 2012, il est dit que 80% des parents sont d’accord, la plupart du temps pour faire vivre leurs enfants chez un seul parent après rupture de leur couple. On sait que vivre en foyer monoparental est un désavantage pour les enfants et un risque pour leur santé.

Qu’attend-on pour changer la loi de 2002 afin de respecter et de favoriser le droit de l’enfant à entretenir des relations suivies et régulières avec ses deux parents ?

Bousculer l’opinion populaire, pour sauver des vies sur les routes

Le site gouvernemental de la sécurité routière indique que la mesure de réduction de vitesse devrait sauver 300 à 400 vies par an.

Cette décision s’appuie sur les résultats de la recherche qui « en recueillant plus de 500 études venant du monde entier, a permis de mettre en lumière une corrélation entre l’abaissement de la vitesse et le nombre d’accidents. C’est mathématique : agir sur la vitesse permet de diminuer le nombre des accidents de la route et leur gravité »

Pourtant, cette mesure n’est pas voulue par la population, elle fait même l’objet de polémique. Elle semble largement impopulaire.

Le premier ministre s’est impliqué personnellement pour la défendre. Il déclare, lors de sa visite aux pompiers : « Pour le dire de façon peut-être un peu triviale, l’objectif, ça n’est pas d’emmerder le monde. L’objectif, c’est de faire en sorte qu’il y ait moins de morts et moins de blessés graves. »

Maintenir les foyers monoparentaux, même nocifs aux enfants

A l’inverse de la sécurité sur les routes, les gouvernements successifs n’ont pas pris la mesure des dangers des décisions des couples qui se séparent sur la santé des enfants et adolescents.

Comme le précise l’avis du CESE, « la résidence habituelle chez la mère reste de loin la situation la plus fréquente. En 2012, elle représente 73% des cas, contre 7% de résidence chez le père et, tous types d’union confondus, 17% de résidence alternée. Sachant que dans 80% des cas, la décision du.de la juge aux affaires familiales sur le choix de la résidence habituelle de l’enfant reflète l’accord des deux parents. »

Ces données sont issues d’une étude des décisions définitives rendues par les juges aux affaires familiales au cours d’une période de 11 jours comprise entre le 4 juin et le 15 juin 2012.

Ces chiffres servent souvent à justifier le statuquo. Nombre de responsables politiques demandant pourquoi modifier un mode de résidence que les parents ne demandent pas. De fait, ils maintiennent ainsi la création, par décision de justice, d’un grand nombre de foyers monoparentaux. Or, leur impact négatif sur la vie des enfants et adolescents est bien connu.

Le nombre de mineurs concernés est considérable puisque 83 000 nouveaux enfants par an sont conduits à vivre en foyers monoparentaux. Autrement dit, ils vivent dans une modalité de résidence qui fait qu’ils ne rencontrent leur père que 4 jours par mois, dans le cadre du droit de visite et d’hébergement dit « classique ».

Pourtant, les résultats des recherches internationales convergent aujourd’hui pour montrer que la résidence pleine chez un seul parent est très souvent nocive aux enfants et aux adolescents.

L’impact négatif de la séparation du père est prouvé sur le plan de la santé physique des enfants, comme le montre l’étude de l’université de Princeton.

L’impact sur la santé psychique des enfants, y compris en dessous de 5 ans, des adolescents ou des jeunes adultes est largement mis en évidence aussi. Les enfants qui vivent principalement chez un seul parent sont en danger au niveau émotionnel, au niveau des conduites sociales, au niveau des troubles alimentaires ou des conduites addictives.

De très nombreux experts internationaux font consensus sur ces questions, même pour les très jeunes enfants. La revue de l’ensemble des recherches internationales va dans le même sens.

Promouvoir la résidence alternée égalitaire

Comme en Arizona, depuis déjà 5 ans, les parents, les avocats, les juges et les politiques devraient tout faire pour que les modalités de résidence après divorce autorisent les enfants à passer le plus de temps possible avec chacun de leurs deux parents.