Difficultés scolaires pour les enfants qui vivent avec un seul parent

Le nombre d’enfants vivant en foyer monoparental représente une part de plus en plus importante des familles avec enfants en France. Selon les derniers chiffres de l’INSEE portant sur les décisions des JAF de l’année 2012, un peu plus de sept enfants sur dix (75%) vivent uniquement chez la mère, moins d’un sur dix (8%) chez le seul père et moins de deux sur dix (17%) vivent en résidence alternée.

Pour la seule année 2012, ce sont environ 150 000 enfants sur les 200 000 environ dont les parents se sont séparés qui vivent chez leur mère. Les statistiques du ministère de la Justice, datant de 2015, montrent que pour la majorité des cas (57%) ces enfants se retrouvent coupés de leur père durant deux semaines de classe avant de le retrouver pour un week-end et de le voir la moitié des vacances scolaires.

On pecoleeut penser que cette situation de déséquilibre a des conséquences sur la réussite des enfants à l’école.

Les services statistiques du ministère de l’Éducation Nationale ont conduit une étude pour répondre à cette question à partir d’un échantillon de 35 000 enfants entrés au collège en 2007. Continuer la lecture de « Difficultés scolaires pour les enfants qui vivent avec un seul parent »

Et si la résidence alternée devenait la première option ?

Et si la loi française décidait, comme en Belgique, que la résidence alternée devienne la première option proposée aux parents qui se séparent. Il semble normal qu’ils puissent poursuivre à deux l’éducation des enfants qu’ils ont eus ensemble, même si le couple est séparé. Mais est-il souhaitable que les parents soient forcés à accepter la résidence alternée, c’est-à-dire une situation où les enfants peuvent passer au moins 35% de leur temps avec chaque parent ? C’est une question cruciale à envisager avant de vouloir changer la loi.

from: www.wikihow.com/Create-a-Parenting-Plan
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La loi pourrait être à l’inverse de celle qui prévaut en France aujourd’hui : ce ne serait pas un parent qui serait forcé à accepter que ses enfants soient en résidence pleine chez l’autre parent mais, au contraire, les deux parents qui seraient forcés à mettre en place la résidence alternée. Continuer la lecture de « Et si la résidence alternée devenait la première option ? »

Réduire le temps de travail pour plus d’égalité femmes-hommes

Le quotidien en ligne Médiapart diffuse un rapport inédit de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), d’autres journaux reprennent cette information. Ce rapport concerne l’emploi et la réduction du temps de travail. Si elle est bien menée, disent ces inspecteurs, la réduction du temps de travail peut améliorer l’égalité entre les femmes et les hommes.

Pour notre part, nous stemps travailommes persuadés que la résidence alternée progressera avec celle de l’égalité au travail entre les pères et les mères. C’est ce que nous avons expliqué à la suite de l’article de la revue Alternatives Économiques à propos de la Suède, dans notre billet du 20 avril 2016. Les propositions des inspecteurs de l’IGAS qui ont rédigé ce rapport vont dans ce sens. Continuer la lecture de « Réduire le temps de travail pour plus d’égalité femmes-hommes »

Être père, aujourd’hui : ça bouscule !

Nous poursuivons le billet de la semaine dernière à propos du Téléphone Sonne de France Inter avec comme invité Serge Hefez, psychiatre, psychanalyste et responsable de l’unité de thérapie familiale à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, à l’occasion de l’enquête « Être père aujourd’hui » conduite par l’UNAF.

Une auditricepapapoule, qui se moque gentiment de l’émission dans laquelle il n’y a pas de femmes pour parler de la maternité, témoigne que les mères sont toujours sollicitées comme responsables des enfants. Selon elle, la médecine, l’école, tout le monde s’adresse toujours d’abord à la mère lorsque l’enfant à un souci. Elle trouve que la mère est souvent rappelée à l’ordre, surtout quand elle débute dans son rôle de mère. C’est toujours sur la mère que cela retombe quand le bébé pleure dans le bus, quand il est en retard à la crèche, quand il y a un problème à l’école. Pour elle, le père est toujours félicité dès qu’il s’occupe un tant soit peu de ses enfants. Du coup, elle aimerait bien être père de temps en temps, pour bénéficier un peu de ces avantages. Continuer la lecture de « Être père, aujourd’hui : ça bouscule ! »

Aplanir les inégalités dans le couple pour favoriser la résidence alternée

Le dossier proposé ce mois d’avril par la revue Alternatives Économiques déclare que le mode de garde des enfants en France manque de gouvernance et de logique. On y parle des enfants que leurs parents font garder durant la journée mais la manière de décider de leur résidence en cas de divorce semble gouvernée de la même manière.

Euro_and_familyDans le billet de la semaine dernière, nous avons montré les inconvénients du mode de garde par la mère seule, pour les enfants et pour les mères. Les modes de garde collectifs seraient plus adaptés mais comme ils reposent sur les assistantes maternelles, on revient à la case départ. Il faudrait un mode de garde plus flexible, mieux adapté aux intérêts des jeunes enfants. Dans ce billet, nous parlons du congé parental qui est un deuxième axe pour améliorer la garde des jeunes enfants. Continuer la lecture de « Aplanir les inégalités dans le couple pour favoriser la résidence alternée »

Alternatives Economiques : qui doit garder les enfants ?

Le magazine Alternatives Economiques de ce mois d’avril s’intéresse au mode de garde des enfants : crèche, école, nounou ou famille ? L’article de Xavier Molénat montre qu’il y a tout intérêt à investir dans la petite enfance car cette politique est porteuse de bénéfices éducatifs, sociaux et aussi économiques.

La garde des enfants majoritairement dévolue aux mères

Le mode de garde des enfants est toujours une question préoccupante pour les parents mais elle l’est aussi pour les pouvoirs publics, en France comme en Europe et dans le reste du monde.

family-40370__180La tradition conduit à confier majoritairement cette garde aux mères mais cela les pénalise dans leur développement professionnel. En prenant de longs congés parentaux, elles sont écartées des postes à responsabilité et même du marché du travail pour celles qui sont le moins qualifiées. Elles dépendent alors largement des revenus sociaux et leur risque de pauvreté augmente. En cas de divorce, comme ces femmes conservent souvent la résidence des enfants, ces faibles revenus impactent le bienêtre des enfants, note Xavier Molénat. Continuer la lecture de « Alternatives Economiques : qui doit garder les enfants ? »

Résidence pleine : les enfants sont dans le tunnel d’avril

cal-alt_fev-avr-2016Notre billet du 3 février 2016 avait montré comment les enfants en résidence pleine chez un de leur parent, souvent la mère, souffraient de la succession des semaines paires et impaires qui se croisent avec les vacances scolaires pour créer de longs tunnels de trois semaines sans rencontrer l’autre parent, souvent le père.

En clair, avec ce système, la mère est surchargée de responsabilités et le père est coupé des relations simples, quotidiennes et régulières avec ses enfants. Continuer la lecture de « Résidence pleine : les enfants sont dans le tunnel d’avril »

Avantages de l’hébergement égalitaire pour les parents d’aujourd’hui

Le numéro 18 de la revue belge Filiatio interroge le sociologue Jacques Marquet sur les avantages et les inconvénients de l’hébergement égalitaire notamment pour les femmes qui travaillent et qui sont séparées. Le sociologue montre comment les réflexions des politiques, les décisions des juges et les pratiques des parents sont encore marquées par le modèle familial de l’entre-deux guerres.

Dans ce modèle, dit « bourgeois », le père représente le gagne-pain et l’autorité alors que la mère est responsable de l’espace privé, de l’éducation, du suivi scolaire, de l’entretien et de l’alimentation. Dans ce type de familles, si la mère travaille, c’est Rubikprincipalement pour compléter le salaire du mari. Cette représentation est entretenue dans les cercles familiaux, à travers les parents et grands-parents, dans les cercles d’amis, au travail et dans la plupart des relations sociales ordinaires. Mais le nombre croissant des femmes exerçant une activité professionnelle égale à celle de leur conjoint pousse certaines juridictions et certaines entreprises à s’adapter. C’est le cas en Flandres et c’est ce qui intéresse la revue Filiatio.
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Au Luxembourg, pour la justice sociale et l’égalité entre les femmes et les hommes

L’association SOS Parents Luxembourg rassemble des parents, hommes et femmes, décidés à rendre publique les injustices et à revendiquer leurs droits après un divorce ou une séparation. Un de leur principal objectif est de maintenir le lien parental, particulièrement menacé par la non représentation d’enfants.

SOSParents-LGCrée en 2014, l’association « a pour objet social le soutien à la parentalité et à la famille au sens large, l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de la famille et dans la société à travers toutes activités d’éducation, d’accompagnement, de plaidoyer, de communication et de recherche. »

Continuer la lecture de « Au Luxembourg, pour la justice sociale et l’égalité entre les femmes et les hommes »

Le Conseil de l’Europe pour un équilibre des parents après séparation

L’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté le 2 octobre 2015 une résolution qui prône un équilibre femme-homme dans l’éducation des enfants, notamment en cas de divorce. Cette résolution a été portée par la députée luxembourgeoise Françoise Hetto-Gaasch qui l’a présentée à la conférence CIRA/ICSP 2015. Les participants de cette conférence, chercheurs, professionnels et acteurs de la société civile, tout comme le bureau directeur du CIRA/ICSP soutiennent cette résolution.
Elle souligne que, « en Europe, le partage des responsabilités entre les femmes et les hommes au sein des familles a connu des évolutions remarquables dans le sens d’un plus grand équilibre. Toutefois, les pères se trouvent parfois confrontés à des législations, des pratiques et des stéréotypes de genre sur les rôles assignés à la femme et à l’homme qui peuvent aboutir à les priver de relations suivies avec leurs enfants. Or, le fait pour un parent et son enfant d’être ensemble constitue un élément essentiel de la vie familiale qui est protégée par la Convention européenne des droits de l’homme. Seules des circonstances exceptionnelles et particulièrement graves au vu de l’intérêt de l’enfant devraient pouvoir justifier une séparation, ordonnée par un juge. » Continuer la lecture de « Le Conseil de l’Europe pour un équilibre des parents après séparation »