Succès de la conférence NPO-ICSP 2017

La conférence internationale sur la résidence alternée Boston 2017 vient de se terminer. Elle a porté sur le thème : Recherches sur la résidence alternée : Un tournant dans la compréhension du meilleur intérêt de l’enfant ?

Présidence de la plénière

Pendant deux jours, 150 personnes venant de 24 pays se sont rassemblées dans une ambiance studieuse et amicale pour écouter les experts du champ de la résidence alternée – représentant à la fois les scientifiques et les professionnels de la famille – et pour échanger leurs expériences et leurs projets. Il est trop tôt pour une conclusion mais nous pouvons déjà partager deux points. Rapidement avant de reprendre l’avion !

Développer l’équilibre entre les femmes et les hommes

Avant la conférence, les membres actifs d’ICSP et de NPO ont été accueillis par l’association des femmes en faveur de la résidence alternée (Leading Women for Shared-Parenting). Cette association défend l’idée que les enfants ont besoin de leurs deux parents même après leur séparation.

Plusieurs présentations ont concerné les questions des stéréotypes de genre. Le développement de la résidence alternée semble passer par ce travail de base. Cela consiste à faire en sorte que les pères ne soient pas seulement vus comme ceux qui ne s’intéressent qu’au football mais qu’ils prennent toute leur place dans l’éducation et le soin des enfants au quotidien. Cela consiste aussi à faire en sorte que les mères laissent la place aux pères dans le quotidien de l’éducation, même si ce père n’a pas les mêmes règles d’hygiène, de sécurité, etc. De nombreuses vidéos circulent sur internet pour montrer, souvent de manière humoristique ou un peu romantique, cet éventail des interactions entre les pères et leurs enfants.

Alerter les instances internationales sur les risques liés à la garde pleine

Dans la plupart des pays, à l’exception des pays nordiques, de trop nombreuses mères sont en situation de garde pleine et de trop nombreux pères ne sont que des visiteurs coupés de relations régulières avec leurs enfants. Cette situation est dommageable aux enfants.

Toutes les recherches récentes montrent que les enfants construisent des liens d’attachement aux deux parents dans la première année de leur vie. Ils peuvent aussi construire des liens à d’autres personnes, comme les éducatrices.teurs en crèche ou les grands-parents. Les décisions de justice qui conduisent à préférer confier la garde à la mère en cas de doute sur la capacité des parents à coopérer provoquent une fragilisation ou une rupture des liens d’attachement au père. Très souvent, comme le montre les recherches, cette rupture ne permet pas un développement harmonieux de l’enfant, sur les plans émotionnels et physiologiques.

Cette situation n’est pas conforme à l’esprit de la convention des Droits de l’Enfant des Nations-Unies. Elle n’est pas conforme non plus à la résolution 2079 (2015) de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe. Ces instances internationales devraient se mobiliser pour que, dans le monde entier, les enfants dont les parents se séparent ne soient pas désavantagés vis-à-vis des autres enfants à cause de représentations et d’habitudes anciennes.