Emmanuel Macron se positionne sur la résidence alternée

Dans notre billet du 19 avril 2017, nous avons regretté qu’Emmanuel Macron n’ait pas vraiment répondu à notre question à propos de la résidence alternée comme première option proposée aux couples qui se séparent.

Nous avions écrit à tous les candidat.e.s. Seul Hamon avait répondu pour dire son opposition ferme (voir notre billet du 5 avril 2017).

Hier au soir, nous avons reçu une réponse d’Emmanuel Macron à travers son équipe. Il répond aux trois questions que nous avions posées (voir notre billet du 8 mars 2017).

Dans ce court billet qui paraît exceptionnellement un jeudi, actualité oblige, nous ne publions que la réponse à la question que nous avons posée sur le site WhyboOk (voir notre billet du 12 avril 2017).

Les deux autres réponses feront l’objet de notre billet de mercredi prochain.

La réponse ne prend pas la forme d’une lettre adressée en pièce jointe mais d’un simple mel. Le voici :

Bonjour,

Je prends connaissance de votre message et n’y réponds qu’avec un certain retard que vous voudrez bien excuser j’espère.

Pour plus de commodité, je me permets d’apporter quelques éléments provisoires en dessous de chacune des questions abordées dans votre mail.

1- inscrire la résidence alternée comme première option proposée aux couples qui divorcent, comme dans la loi en Belgique ?

Cette mesure semble en effet une proposition de bon sens étant donné les conséquences positives pour l’enfant, que vous rappelez, d’une garde alternée sur un mode égalitaire. La question qui se pose est de savoir s’il est nécessaire de fixer une règle en ce sens ou s’il vaut mieux faire confiance aux magistrats aux affaires familiales qui, alertés sur cette thématique, peuvent spontanément et au cas par cas prendre la bonne décision. Mais sur le fond, je vous confirme que je suis favorable au principe de cette mesure.

Nous notons que le candidat ou son équipe paraissent s’inscrire dans le sens de la loi qui prévaut en Belgique puisque la réponse est favorable à « une garde alternée sur un mode égalitaire » qui sont les termes employés dans cette loi belge.

La réticence quant au changement de la loi était aussi présente dans la discussion que nous avions eu au ministère de la justice belge (voir notre billet du 21 septembre 2016). La question des responsables politiques est toujours de savoir s’il faut alourdir la charge sur le terrain en modifiant la loi ou si une circulaire précisant les orientations fortes du ministère est au-moins aussi efficace. Ce point n’avait pas été tranché avec le ministère belge et un commentaire à notre article dans le journal en ligne The Conversation allait lui aussi dans ce sens. Est-ce que l’on retrouve cette idée de circulaire dans l’expression « alertés sur cette thématique, » employée dans la réponse de EM ? Il faudra en rediscuter plus tard.

L’important est dans la dernière phrase qui montre clairement l’orientation favorable à la résidence alternée égalitaire comme première option proposée aux couples qui se séparent.