Nous serons à Boston pour la conférence CIRA/ICSP 2017

La troisième Conférence Internationale sur la Résidence Alternée, organisée conjointement par l’Organisation Nationale des Parents (NPO-USA) et le Conseil International sur la Résidence Alternée (CIRA/ICSP) se tiendra à Boston (voir notre billet du 5 octobre 2016). Nous participerons à cette conférence qui rassemble les principaux scientifiques du domaine.

twohomes.orgNous venons d’apprendre que le comité scientifique international a évalué favorablement nos deux communications.

Le conflit des parents est trop mal défini pour interdire la résidence alternée

Chantal Clot-Grangeat présentera son étude sur le conflit parental dans les publications de recherche et son influence sur la résidence des enfants de couples séparés (voir notre billet du 16 novembre2016). La présentation sera enrichie à partir des articles de Richard Warshak (2014), de Linda Nielsen (2015) et de William Fabricius (2016), qui seront tous les trois présents à la conférence et exposeront en plénière.

Toutes ces études montrent que en cas de conflit ou de désaccord des parents, il est plutôt simpliste d’ordonner prioritairement la résidence pleine chez l’un des parents, souvent la mère. En effet, de toutes manières, des discussions doivent exister entre les deux parents, la coparentalité étant toujours active, au moins en droit. Mieux vaut donc mettre en place une médiation ciblée sur la mise en place concrète de la résidence alternée : comment organiser les échanges entre les parents (jours de résidence, partage des frais, soin des enfants, etc.) et comment respecter les droits des enfants à vivre comme tous les autres enfants de leur âge.

Les décisions de justice subissent des influences externes au cas traité

Michel Grangeat présentera les travaux portant sur la fabrique des décisions de justice (voir nos billets des 8 et 15 juin 2016).  La présentation va s’appuyer sur « les Cahiers de la Justice », la revue de l’École Nationale de la Magistrature en France, et leur dossier « des juges sous influence. »

Bien évidemment, tous les êtres humains, quand ils ont à prendre des décisions sont influencés par des éléments parasites qui biaisent leur raisonnement sans en avoir conscience. La décision est dépendante des écrits, représentations et réflexions véhiculés par la presse et les médias. Ce qui est valable aussi pour les décisions de justice.

Les nombres qui servent à dicter la décision de justice ont une influence aussi : « un week-end sur deux et la moitié des vacances » a une allure de quasi égalité alors que l’arrangement « 12-2 », qui est le même, ou celui de « 4 jours par mois », qui est encore le même, montrent que la décision revient à écarter les enfants de l’un des parents et à surcharger l’autre de responsabilités.

Toutes ces études plaident pour une prise de décision collégiale, par un conseil spécifique, avant de prononcer des jugements qui peuvent conduire à écarter des enfants d’un de leurs parents.

Les comptes rendus seront en ligne

Nous ne manquerons pas de faire le compte rendu des débats de Boston, sur ce blog et les réseaux sociaux.